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Alimentation animale Avec la sécheresse, la production bondit malgré les niveaux de prix très élevés

Pour satisfaire les besoins accrus des éleveurs en complémentation, les fabricants d’aliments ont augmenté sensiblement leur production à la fin du premier semestre 2011. Mais selon Agreste, la demande des producteurs n'a pas induit une nouvelle progression des prix des aliments, qui avaient considérablement augmenté les mois précédents. Demeurant à des niveaux très élévés, ces prix pénalisent les éleveurs incapables de répercuter l'augmentation des charges sur les ventes de leurs animaux.

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Marquée par la sécheresse, la fin du premier semestre 2011 a vu la production d’aliments bovins augmenter fortement. Selon Agreste, le service statistique et prospective du ministère de l’Agriculture, cette production a augmenté de 14 % en mai et juin 2011 par rapport à 2010 après une recul au début du printemps. Un chiffre qui s’explique par les besoins accrus des éleveurs en complémentation de la ration, pour compenser le manque de fourrages de qualité. Depuis le début de l’année 2011, l’activité en alimentation bovins va bon train, avec une progression de 3 % par rapport aux six premiers mois de 2010. Au début du printemps, la production d'aliments était orientée à la baisse.

La production d’aliments pour porcins, quant à elle, ne baisse plus. En juin 2011, elle est au même niveau qu’un an plus tôt, à 468.000 tonnes.

Des prix toujours aussi hauts

Ceci dit, l’épisode de sécheresse et la demande accrue en aliments n'ont pas conduit à une nouvelle flambée des prix qui sont globalement restés à un niveau très élevés. Selon Agreste, les prix des aliments plafonnent depuis trois mois juste au dessus de leur niveau de mai 2008, lors de la précédente flambée des cours. Les hausses ont été constatées les mois précédents. 


(© Agreste)
En juillet dernier, les éleveurs achètent des aliments à des prix supérieurs de 25 % à la même époque en 2010. La hausse est de 26 % pour les aliments composés et de 18 % pour les aliments simples. Elle atteint 36 % pour les aliments porcins, 24 % pour les aliments volailles et 21 % pour les aliments gros bovins. 

La consommation accrue d'aliments à des prix élevés montre que les éleveurs ont le souci de préserver au mieux leur cheptel mais aggrave leur situation financière car les prix à la production des animaux n’ont quasiment pas progressé.

Selon l’Insee, en juillet 2011, les gros bovins se sont valorisés 6,6 % de plus qu’en juillet 2010 pour se situer à un niveau quasi équivalent à 2005. Même évolution pour le prix du porc qui n’a évolué que de 4 % sur un an.

Retrouvez tous les cours des matières premières agricoles sur:

Observatoire des marchés

 

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